Bien que les déodorants solides prouvent à de nombreux consommateurs une hygiène corporelle bien plus saine que les déodorants industriels, il est aussi à noter une dimension écologique des plus favorables. Valorisant l’agriculture bio et une consommation locale, le déodorant solide est même réalisable à la maison, pour un faible coût. La limitation des déchets, ainsi que le gaspillage d’eau pour la récupération des sels d’aluminium dans la cosmétologie industrielle sont d’autres facteurs clés.

Des substances issues de l’agriculture bio

Pour préserver une peau douce et une hygiène corporelle favorable à tous, le déodorant solide se présente comme l’alternative la plus appréciée chez les français. À tel point que de nombreuses recettes maisons, sous la tendance DIY (Do It Yoursel), s’empare du web. Mais que contient essentiellement le déodorant solide ?

En comparant plusieurs recettes fournies sur les media players et celles des cosmétiques alternatives, le déodorant solidecontient avant tout du bicarbonate de soude. Un antibactérien des plus naturels préconisé notamment dans le cadre de bain de bouche, se trouvant dans certains dentifrices solides, ou même pour un soin du visage. Mélangé à de l’argile verte, vous aurez une première base à votre déodorant solide.

Au-delà du soin, le déodorant solide doit également remplir sa mission première, soit parfumer nos aisselles en plus de retenir une partie de la transpiration. Dans ce cas précis, ce sont les huiles essentielles qui sont mises à l’honneur. La lavande est la plus prisée, mais la sauge, le vétiver ou encore le pamplemousse sont autant d’extraits apportant douceur et fraîcheur à votre peau. Il est important de rappeler que les femmes enceintes ne peuvent utiliser d’huiles essentielles tout au long de leur grossesse. Des solutions alors alternatives sont proposées, bien souvent moins parfumées, mais garantissant une transpiration retenue sans additifs chimiques.

Autant de substances qui sont toutes issues de l’agriculture biologique et auxquelles nous pourrions ajouter l’huile de coco, le beurre de karité ou des cires végétales. Un concentré Made in France. Le déodorant solide est ainsi très simple à réaliser chez soi, avec des produits de nos régions.

Plus de déchet plastique avec le déodorant solide !

La dimension écologique la plus importante du déodorant solide est avant tout la limitation des déchets. Dans la cosmétologie industrielle, l’applicateur roll-on se présente dans un emballage plastique, alors que le spray est conservé dans un emballage aluminium. Des contenants certes recyclables, mais qui sont à l’origine d’une grande partie des polluants de la planète.

Le déodorant solide peut être présenté dans tous les contenants possibles de votre maison. Une simple boîte ou un pot garantissant une fermeture hermétique suffira amplement. Il est également à noter que sa présentation solide assure un autre facteur écologique, c’est l’absence d’eau pour sa fabrication, sa conception et son usage.

Abandonnez les sels d’aluminium : Véritable impact environnemental

Une agriculture plus saine pour l’environnement, plus locale également pour limiter l’émission de gaz à effet de serre, ou encore la fin des emballages plastiques jetables, sont autant de données favorables au déodorant solide. Mais il est un autre point à aborder et qui est très peu soulevé, c’est l’utilisation de sels d’aluminium dans la cosmétologie industrielle.

En effet, pour un pouvoir antitranspirant efficace, le sel d’aluminium est le composant phare de tous les sprays et roll-on applicables sous vos aisselles. Et bien que le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC) à l’échelle européenne ait écartée toute relation entre l’usage de cette substance et les cancers du sein, il faut savoir que sa fabrication demande de l’eau. Beaucoup d’eau. Les sels d’aluminium se trouvent en effet dans les eaux de source, le minerai voyageant ainsi, avec la porosité des roches souterraines notamment. Le traitement des eaux permet ainsi d’en récupérer le sel d’aluminium, avant d’être tout simplement gaspillée. Une dimension écologique catastrophique, comparable à celle du plastique, qui demande du pétrole et beaucoup plus d’eau.